Le secteur culturel compte parmi les domaines professionnels sur lesquels la crise sanitaire a eu le plus d’impacts. Comment les groupements d’employeurs dédiés à la culture ont-ils vécu cette période ? L’exemple de l’AGEC situé en Nouvelle-Aquitaine témoigne, une fois de plus, de la puissance de l’outil collectif.
Ainsi que le souligne Nathalie Redant, sa directrice, le groupement d’employeurs « a réussi à être réactif et inventif pour amortir cette période ». Alors même que le secteur culturel était sinistré, aucun des 40 salariés de l’AGEC n’a été à l’arrêt total durant la crise !
Afin de continuer à répondre aux besoins des adhérents et des salariés, 3 axes ont été privilégiés : d’une part une réflexion croisée stratégique avec les adhérents du GE afin de penser l’activité partielle « comme un levier de consolidation de l’emploi », d’autre part la création de « groupes métiers » où les salariés du GE, notamment dans les domaines de la RH, de la gestion, ont travaillé ensemble les nouveaux environnements juridiques (ordonnances, lois, décrets, ….) afin de les transférer au sein de leurs structures d’accueil et enfin le redéploiement des emplois et des compétences en fonction des besoins des adhérents et des compétences des salariés.
À titre d’exemple, une responsable administrative était mise à disposition auprès de deux compagnies de théâtre et auprès du G.I.P. Bordeaux métropole médiation. Ce dernier connaît dans le cadre de la crise sanitaire une forte demande de médiations sociales et de situations exceptionnelles à gérer. La salariée de l’AGEC a pu redéployer son temps de travail pour éviter l’activité partielle et répondre à la demande du G.I.P. Ce dernier point mérite d’être souligné. Afin de donner une pleine puissance au temps partagé, les emplois ont été aménagés en fonction de l’évolution des besoins des adhérents.
Cela a nécessité une analyse précise des compétences de chaque salarié conduite par l’AGEC. Grâce à la connaissance fine des besoins de ses adhérents et par sa capacité à former ses salariés, à transférer les savoir-faire, l’AGEC a su ajuster son offre à la demande des adhérents. Lors de l’AG annuelle de l’AGEC qui s’est tenue le 2 juin, les adhérents ont affirmé que le GE allait être un amortisseur de crise, notamment pour les fonctions support. Par la priorité donnée dans son projet à l’accompagnement RH (tant sur l’aspect social que sur la fonction RH) de ses adhérents et de ses salariés, l’AGEC est une réponse solide et adaptable en cette période de crise.
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